|  Alain Sermet : Une vie sans train-train !
 
 
 
 Photo © Jean-Luc 
Mège   
Par Françoise Petit 
 
  
Sur le quai des orfèvres 
en communication, un directeur régional de la SNCF composte ses billets pour aller de l'avant. Loin de l'image de papier 
glacé qui lui colle à la peau, Alain Sermet se livre avec le naturel d'un homme 
en bonne voie ! 
Otis Redding préféré à Richard Anthony (et... j'entends siffler le train...) 
rythmait les soirées de Nuits St Georges, qu'Alain Sermet aimait partager avec 
une bande de copains. Dans sa Bourgogne natale le futur directeur SNCF de Lyon 
n'avait pas imaginé un instant être à la tête d'une entreprise représentant en 
Rhône-Alpes, 10.000 personnes. Sans parler chiffres ou statistiques, encore 
moins d'un CA de 700 millions d'euros, signalons, avant de passer au propos du 
jour, le formidable enthousiasme d'Alain Sermet à mettre en scène une culture du 
résultat. Dont acte ! Côté privé, amoureux du marché Saint-Antoine qu'il 
fréquente chaque week-end, « monsieur 1200 trains par jour », sélectionne les 
meilleurs produits de saison et chine les parfums des petits matins. Son épouse, 
absorbée aussi par son travail en semaine (elle est directrice d'un Institut 
médico-éducatif à Villefranche) cuisine très bien, alors les retours de marché 
ont un avant-goût de cordon bleu. Dans leur appartement plongeant sur la place 
Bellecour, le bonheur de vivre intra muros est évident sous les plafonds à la 
française. Au sol, bol d'air garanti à chaque jogging loin du charroi des 
voitures et bain littéraire chez Decitre le plus souvent possible.
 
Passionné par les biographies qu'elles soient de Marguerite Duras ou d'Alain 
Rémond et d'uvres de Jules Renard ou Gabriel Garcia Marquez , notre dévoreur de 
livres grignote au même titre des pages d' histoires plus légères promenant son 
regard dans des guides affirmant qu'il ne se laisse pas enfermer par les 
jugements sur sa personne : « je suis contre le prêt à penser ». Aussi à l'aise 
dans un bistrot de campagne que dans un restaurant étoilé (fin gastronome et 
amateur de vins, normal quand on a un palais de bourguignon) Alain Sermet est 
capable de quitter un endroit illico si celui-ci manque de cachet. « L'ambiance 
c'est primordial, je suis extrêmement sensible au lieu ». On ne s'étonnera donc 
pas de retrouver le couple Sermet (qui a une fille de 30 ans) à Belle Ile l'été. 
Vacances aux embruns de Bretagne, face à la côte sauvage, ou échappées chic à 
Gordes ? Les deux options retiennent l'attention d'un curieux de nature. Partir 
marcher dans le Haut- Doubs a la conquête d'un poulet aux Morilles arrosé de vin 
jaune, c'est déguster chaque moment d'évasion dans sa propre spécificité.
 
Derrière ses lunettes Mikli, ses costumes qu'il aime Cerutti et son look de boss 
institutionnel Alain Sermet cache un homme drôle, décontracté et ouvert au monde 
qui l'entoure. Savoir sortir du train-train quotidien pour prendre une Voie à 
très Grande Vitesse c'est sa façon de dire, qu'en seconde ou première classe, 
tout peut arriver !
 
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