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/ LES INTERROGATOIRES à KGB 


 

 

Mercredi 4 octobre  2000

 

Détenu : Max Chaoul

Commissaires politiques : Thierry (aKGB) et Marco (Lyonpeople)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Max Chaoul, bonsoir. Vous avez été convoqué à l'interrogatoire àKGB on peut dire que vous êtes le roi de la robe de mariée à Lyon, le baron de la mode lyonnaise et on va vous demander de décliner votre identité.


Votre nom, prénom ?

Chaoul Max.

 

Votre âge ?

Entre 40 et 100 ans. Pour être précis, je dirai 50.

 

Votre taille et votre poids ?

1 m 73, 90 kgs. J'ai perdu 400 kilos dans ma vie et je suis dans une phase moyenne.

 

Votre lieu de naissance ?

A Lyon, à Oullins, dans la banlieue lyonnaise.

 
 

Que faisaient vos parents ?

Ils étaient dans le commerce et ils sont aujourd'hui à la retraite. Il s'agissait d'un commerce de prêt-à-porter féminin. Ils ont démarré en vendant des canadiennes, la grande mode à l'époque.

 

C'est comme ça que vous êtes tombé dans le textile ...

Quelques années plus tard, les canadiennes se vendant bien, ma mère a eu envie de faire autre chose, a eu envie d'ouvrir sa propre boutique en montant à la ville de Lyon que l'on pouvait s'habiller en prêt-à-porter et non plus chez les couturières. Dans les années 60, elle fait partie des premières à ouvrir une boutique de prêt-à-porter. En 1963 elle a ouvert sa première boutique rue Victor Hugo.

 

Avez-vous des frères et sœurs ?

J'ai un frère qui est aussi dans la mode. Cela perturbe les gens car ils nous confondent. Il s'appelle Alain. Il vend du prêt-à-porter, il diffuse des marques. Il a une boutique qui s'appelle Plein Sud et qui marche très bien d'ailleurs. Il a aussi une autre boutique Granite, tenue par sa femme qui était rue Grenette et qui est rue Victor Hugo maintenant qui s'appelait Ceci dit avant et qui s'appelle maintenant Granite.
 

Votre enfance : plutôt heureuse, plutôt chahutée, comment ça s'est passé ?

C'est l'enfance d'un fils de commerçant. Les parents travaillaient beaucoup et étaient toujours par monts et par vaux pour dénicher des modèles qui feront le plaisir des jeunes lyonnaises. Ca a été des moments très intenses pour mes parents. J'ai été en pension chez les curés à Villefranche, des pensions assez dures.

 

Vous reveniez tous les week-ends ?

Oui et je me précipitais à Marie Mag, la boutique de ma mère, qui était la coqueluche de l'époque et une référence dans la mode. C'était une institution où tous les gens chics venaient s'habiller.

 

Vous-même, vous étiez plutôt cancre ou bon élève chez les pères ?

J'étais plutôt entre dissipé et excentrique, j'aimais être différent des autres. J'étais pas le meilleur de la classe, pas le moins bon non plus. Ca se passait pas trop mal. Mais mon plaisir, c'était plutôt de rêver et de dessiner. Je gribouillais, je dessinais, j'essayais de faire quelque chose avec rien. Je me suis arrêté à Bac - 1 et j'ai entrepris des études de stylisme. La mode est un métier qui m'a plu. Je n'ai jamais joué à la poupée, je vous rassure. Je jouais aux voitures et je me bagarrais avec mon petit frère. Ensemble nous avons fait les 400 coups dans le 6ème.

 

Où faites-vous vos études supérieures ?

Aux Cours Georges. A l'époque, il y avait très peu de garçons qui étudiaient la mode et c'était très difficile de rentrer dans cette école. Il n'y avait que des filles. Ca m'a plu tout de suite et je suis devenu rapidement le chouchou de ces dames, particulièrement de la directrice, Madame Burlat à l'époque. Je l'ai eu au téléphone récemment et elle était très fière de savoir que son élève marchait bien. En 1968,j'étais le révolutionnaire de l'école, je voulais faire des modèles sans pinces et habiller les femmes différemment.

 

A Lyon en 1968, vous n'étiez donc pas sur les barricades ?

Non, j'étais dans des écoles privées.

 

Combien de temps restez-vous aux Cours Georges ?

Trois ans et je ressors avec un diplôme. Je ne voulais pas rester à Lyon mais aller à Paris. Par piston, je me retrouve dans une maison très connue, Pierre D'Alby. Je reste un peu plus d'un an à Paris à galérer, je vendais mes dessins et mes croquis à des maisons de couture pour me faire de l'argent de poche.

 

A Paris, vous découvrez la vie ?

Oui, j'avais 20 ans, c'était de la folie ! Ensuite, je suis redescendu à Lyon pour travailler comme styliste chez Christian Josse, c'était la référence sur Lyon. Je reste un peu plus de 10 ans en tant que créateur. J'avais un pourcentage sur le chiffre d'affaires. On pouvait considérer cette entreprise comme la mienne. J'étais de toutes les fêtes lyonnaises, je recevais beaucoup chez moi, j'avais un appartement assez coquin, entièrement noir. Entre 1970 et 1975, c'était la folie, nous passions nos week-ends entre Courchevel et Saint Tropez. C'était vraiment la fête et à Lyon, c'était pareil.

 

On raconte que vous vous baladiez en Bentley. Vous étiez vraiment le baron de Lyon ?

On ne pensait qu'à la fête. Il n'y avait aucun tabou, on avait le droit de coucher avec tout le monde. C'était extraordinaire !

 

Max Chaoul à l'époque, il est célibataire, marié ou divorcé ?

Il n'est pas célibataire, il est toujours entouré de jolies femmes.

 

Il n'est pas attiré par les garçons ?

Je ne pense pas. Pas à ma connaissance en tous cas. On peut réussir dans le milieu de la mode sans être homosexuel.

 

Cela ne vous a jamais empêché d'avancer ?

Non, on n'est pas obligé de coucher pour réussir.

 

  

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