Le Club de la Presse dans la tourmente

La bataille pour le contrôle du Club de la
Presse de Lyon a pris fin la semaine dernière
avec l'élection d'un nouveau conseil
d'administration. Regroupant près de 500
adhérents, cette association gérée par des
journalistes bénévoles fait l'objet de
polémiques récurrentes. Décryptage.
L'assemblée générale du Club de la presse de
Lyon qui s'est déroulée mardi 8 avril 2003 a
procédé au renouvellement de quatre
administrateurs. Ont été élus pour une période
de trois ans : Arezki Benmokhtar,
Jacques Donnay, Benoît Richard et
Michel Texier. Ancien président du Club de
la presse de 1985 à 1986, Michel Texier (56 ans)
est un journaliste économique qui a notamment
été le correspondant de l'Express avant
de rejoindre Lyon Libération comme
rédacteur en chef adjoint puis éditeur du
magazine Jeudi Lyon. Après un passage
dans la communication, il est revenu à la presse
comme rédacteur en chef adjoint de Métro Lyon
et occupe aujourd'hui la même fonction au sein d'Intermédia.
Il succède à Jacques Boucaud (Le
Progrès) dont le mandat aura été marqué par
une vive polémique autour de la condamnation
beaujolaise de Lyon Mag et qui ne se
représentait pas.
Son départ marque la disparition totale du
Progrès des instances dirigeantes du club de
la Presse. Une surprise de taille quand on sait
que le groupe Hersant emploie 200 journalistes
sur la région. Lyon Capitale qui a fait
son grand retour au club l'an dernier avait
lancé José Noya dans la bataille,
mais sans succès. Après la démission d'Aude
Spilmont pour raisons personnelles,
l'hebdomadaire des pentes disparaît également de
l'organigramme. Le groupe Hersant-Dassault n'est
donc plus représenté que par Pascal Auclair,
chef des infos économiques de Lyon Figaro
et par Paul Satis de TLM.
Autre absent de marque, le groupe Lyon Mag.
Le contentieux qui oppose Philippe
Brunet-Lecomte au club de la presse est
vieux comme le monde. Mais en janvier dernier,
l'affaire du Beaujolais a ravivé les haines
tenaces, le président du club ayant dénoncé -
dans les colonnes de Lyon Cap - les
méthodes de Lyon Mag. Selon PBL, ce
communiqué constitue un coup de poignard dans le
dos. Le mensuel « s'interroge sur le rôle
joué dans cette affaire par le groupe Hersant
qui contrôle la quasi-totalité des médias
lyonnais et qui n'a jamais supporté le ton et
l'indépendance de Lyon Mag' ». Pour PBL, le
club de la Presse est « une véritable annexe
du Progrès ». Une accusation qui ne tient
plus désormais. Lyon Mag va-t-il en
profiter pour enterrer la hache de guerre ? Rien
n'est moins sûr.
Alors que des rumeurs de putsch circulent et que
les procès entre supports concurrents se
multiplient, les journalistes lyonnais
apparaissent de plus en plus divisés. La tâche
s'annonce difficile pour les nouveaux dirigeants
qui auront fort à faire pour que le club
redevienne « un lieu de convivialité et
d'échange ». Les couloirs feutrés de la rue
de la Charité vont-ils enfin retrouver leur
sérénité d'antan ? Réponse dans quelques mois.
L'organigramme du club
Président : Michel Texier (Intermédia)
Vice président : François Fillon (Viva)
Secrétaire générale : Marie-Françoise Villard
(News)
Secrétaire générale adjointe : Nadjette
Baillard-Maouche (France 3)
Trésorier : Pascal Auclair (Lyon-Figaro)
Trésorier adjoint : Jacques Donnay (Les
Affiches lyonnaises)
Administrateurs : Arezki Benmokhtar (Viva),
Laurent Meyer (Indépendant), Denis de
Montgolfier (Arte), Laurent Poillot
(Pleins Titres), Benoît Richard (Pleins
Titres) et Paul Satis (TLM, France-Soir
et Scoop).
Collège communicant : Laure Pouzergue
(Lyonnaise des eaux)
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A
suivre,
JB fait des bulles !
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