Nettoyage : après les putes, les 
                                          rades...
                                          
                                            
                                          
                                            
                                          
                                            
                                          
                                          
                                          
                                          De notre correspondant Mehdi 
                                          
                                          
                                            
                                          
                                          Jeudi 27 mars 2003, 16h30 - pentes de 
                                          la Croix Rousse : un groupe 
                                          d'irréductibles patrons de nuit 
                                          tentent de s'opposer - sans potions 
                                          magiques - au nettoyage de printemps 
                                          instauré par le nouveau préfet depuis 
                                          un an et demi. Chef de file, Marc 
                                          Chabert. Même date, même horaire - 
                                          Commissariat du 2nd arrondissement : 
                                          Jean-Philippe Duclos est convoqué et 
                                          ironie du sort, l'Ambassade se voit 
                                          retirer son autorisation d'ouverture. 
                                          Le proverbe va de soit : après la 
                                          fête, le ménage ! 
                                          
                                          
                                          
                                            
                                          
                                          Tout commence donc par le débat 
                                          organisé par plusieurs patrons de la 
                                          nuit lyonnaise au Monde à l'Envers 
                                          jeudi dernier. Le maître de cérémonie,
                                          Eric Boyer, annonce la couleur 
                                          dés les premières minutes de cette 
                                          table ronde : les autorités de police, 
                                          de préfecture et municipale et la 
                                          région ont décliné l'invitation. 
                                          Quatre speakers pour quatre sujets 
                                          Guy Pierre du Bistroy,
                                          Marc Chabert en qualité de 
                                          président de l'UMIH, Lionel 
                                          Girerd du Monde à l'Envers 
                                          et Carole Belmonte du Petit 
                                          Design du Restau Rock. 
                                          L'inquiétude première de ces acteurs 
                                          de la nuit et de la culture : la 
                                          multiplication des fermetures 
                                          administratives et des sanctions 
                                          mettant en danger la vie économique de 
                                          chaque entité condamnée. 
                                          
                                          
                                            
                                          
                                          
                                          En quelques lignes plusieurs 
                                          interrogations précisaient cette 
                                          volonté de dialogue : « les 
                                          sanctions prises pour les 
                                          établissements (...), la concurrence 
                                          déloyales liés à des établissements de 
                                          type associatif (...) », le problème 
                                          de droit lié à la responsabilité 
                                          pénale des tenanciers vis à vis de 
                                          leur clientèle même au dehors de leurs 
                                          établissements et l'éventualité de 
                                          réouverture de dossier en vue de la 
                                          survie des établissements sanctionnés. 
                                          Petit rappel de procédure : chaque 
                                          sanction prise envers un établissement 
                                          est l'aboutissement d'un dossier 
                                          traité par trois acteurs : la police, 
                                          la préfecture et la mairie mais en 
                                          réalité le pouvoir des municipalités 
                                          est relativement faible par rapport 
                                          aux commissaires d'arrondissement et à 
                                          leur supérieur : le préfet. 
                                           
                                          
                                          
                                            
                                          
                                          
                                          En outre la décision liée au 
                                          fonctionnement de ces établissements 
                                          est presque sans appel : 15 jours de 
                                          droit de réponse qui n'a généralement 
                                          aucun effet et qui ne répond nullement 
                                          au « principe du débat 
                                          contradictoire » flambeau de notre 
                                          belle justice. Enfin la responsabilité 
                                          pénale des patrons d'établissements 
                                          vis à vis de leur clientèle ressemble 
                                          fort à une aberration. En effet, une 
                                          personne surprise en état d'ébriété 
                                          sur la voie publique à proximité d'un 
                                          établissement dont il dit sortir est 
                                          sous la responsabilité du patron ! 
                                          
                                          
                                            
                                          
                                          
                                          De nombreuses interrogations sur le 
                                          refus de communication des autorités 
                                          de Police, de la municipalité et 
                                          surtout de la volonté préfectorale et 
                                          ministérielle de freiner l'activité de 
                                          nuit - les lois sur la nuisance sonore 
                                          en sont la preuve - restent en 
                                          suspend. Le débat des pentes - 
                                          intitulé « chronique d'une mort 
                                          annoncée » - auraient voulu 
                                          apporter quelques réponses. C'est 
                                          raté, alors qu'au même moment 
                                          l'Ambassade se voyait retirer la 
                                          permission d'ouverture tardive... Une 
                                          histoire abracadabrante que nous vous 
                                          contons par le menu page suivante... 
  
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