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18 novembre 2002


Les sales comptes du Petit Paumé

 

 

En 34 ans, Le Petit Paumé se targue d'être devenu le premier city-guide gratuit de France en tirage comme en notoriété. Une réussite qui est montée à la tête de ses auteurs. Avec de jolis dérapages à la clé et le premier déficit de son histoire selon certaines mauvaises langues...

 

Le 12 octobre dernier, l'édition 2002-03 du Petit Paumé faisait une apparition discrète place Bellecour et place Maréchal Lyautey. Un « cérémonial » modeste, bien loin des années fastes pour le tout puissant guide édité par vingt étudiants bénévoles d'E.M. Lyon. Pour preuve, l'absence cette année d'une méga soirée d'accouchement, qui concluait traditionnellement en apothéose un an et demi d'effort pour l'équipe fornicatrice.

 

Comment en est-on arrivé là ? Selon plusieurs proches de l'EM Lyon, l'association ne s'est toujours pas remise de la fête pharaonique créée l'an dernier sur le tarmac de l'aéroport de Bron. Un « Aéronite Festival » qui a tourné au crash pour les initiateurs du projet. On parle d'un déficit de 1,2 MF pour le Petit Paumé. Deux ans devraient être nécessaires pour éponger ce qui restera comme un grande première dans les annales de l'école...

 

Apprenant la chose, les membres de l'équipe 2002-2003  ont vu leurs cheveux se dresser sur leur tête ( photos ci-dessus et ci-dessous). Car comme toujours dans pareil cas, ce sont les petits frères qui trinquent... Privés de soirée, comme on prive les enfants de dessert, les rescapés ont voulu sauver les meubles. En tentant de s'illustrer sur le plan graphique par exemple. D'où le "fameux" concept resto verso... (Excellent pour apprendre à votre copine la position du « 69 » sous prétexte de lecture commune...) A noter que c'est le journal gratuit éponyme qui a inventé cette formule dans les années 90 pour différencier ses cahiers « Affaires » et « Immo »...

 

Côté contenu, pas de grande révo-lution par rapport aux précédentes éditions (voir : chronique du PP 2001-2002). Selon le dossier de presse, « La ville est passée au crible... » Toute la ville ? Pas si sûr...

 

Ainsi c'est toujours le désert pour les lecteurs internautes d'un guide qui continue à prêcher pour sa seule paroisse web (comprendre son propre site). Bien entendu, les restaurants conservent une place prépondérante. Plus de 600 adresses ont été testées cette année dans un bel élan de cirage de pompes... Difficile de retrouver les habituelles torpilles qui avaient bâti la réputation du guide. En résumé : hier, c'était cra-cra partout, aujourd'hui c'est nickel chrome !

 

Comment en est-on arrivé là ? La réponse est dissimulée derrière ce beau tas (de langue) de bois que constitue le dossier de presse dans lequel on peut lire : « Certains établissements contestent parfois leur critique et portent l'affaire devant les tribunaux. L'influence de ce city-guide est réelle. Entre « diffamation » et « liberté de presse », la limite est fine. Par l'intermédiaire de son avocat, Le Petit Paumé tâche de régler ces litiges au mieux. »

 

Bref, entre le déficit à éponger et les sanctions financières infligées par la justice, peu de place pour la pacotille. La direction de l'école de commerce a serré la vis. Le Petit Paumé redeviendra-t-il sexy un jour ? C'est tout le mal que nous lui souhaitons. Mais ça nécessitera une forte injection d'empathie... et à la lecture du dossier de presse (encore lui !), c'est pas gagné !
 


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A suivre, Euro Sono emballe les soirées lyonnaises
 

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