|  DANS L'INTIMITE DE
Miss Lyon 2005
 
 
 
 Photo © Jean-Luc Mège
 
Par Marc Polisson   
Salle de la Ficelle à la Croix Rousse, un soir 
de printemps. C'est là que chaque année, la tradition des reines de beauté 
lyonnaises se perpétue. Elles étaient treize à convoiter une écharpe qui fait 
toujours rêver et une seule à toucher du doigt le mythe Miss France. La nouvelle 
ambassadrice du Grand Lyon se prénomme Roxanne et est originaire de Meyzieu. En 
exclusivité, elle nous a ouvert son intérieur et son cur. 
  
Un pavillon coquet dans un lotissement baigné par le soleil. C'est ici, chez ses 
parents, que réside Roxanne. A 19 ans, cette férue d'équitation est en 
terminale au lycée Paul Claudel (Crémieu) et prépare un Bac niveau IV, axé sur 
les métiers du tourisme et de l'accueil. La famille est installée à Meyzieu 
depuis 1975 (avec un intermède dans la sud). Emmanuel, le papa est 
commercial et vient de créer une société de régisseur placier sur les marchés 
forains. Madly (diminutif de Madeleine, mais il ne faut pas le dire ! 
Alors chut !), sa maman, toute jeune retraitée, va pouvoir pouponner à loisir 
une petite Lola attendue incessamment sous peu chez sa fille aînée 
Sandrine, mariée à Hervé, bien connu des aficionados de la marque à 
l'étoile. C'est bien entendu Roxanne qui a été embauchée pour être la marraine. 
Pour être complet, n'oublions pas un personnage central (sans qui tout ce petit 
monde ne serait pas là) Yolande, la grand-mère, fraîchement rapatriée de 
la région parisienne. Toujours très vive derrière ses lunettes, elle ne perd pas 
une miette de la conversation. Et pour cause ! Elle a pour thème central sa 
petite fille.  
  
Les passions de cette demoiselle « nature, impulsive, volontaire et très 
sociable » dixit en chur sa tribu, sont concentrées sur le genre masculin 
et le règne animal. Il en a fallu de peu pour que « L'Orée du bois », l'auberge 
familiale de sa tendre enfance ne se transforme en SPA. Singe, chats, chevaux... 
elle affectionne. Avec une nette préférence pour la meilleure amie de l'homme, 
sa jument « Belle » offerte par sa sur le jour de ses 9 ans et disparue 
l'an dernier. Un moment de douleur intense. « C'est comme si je perdais un 
ami » raconte pudiquement cette fleur sensible, dont le regard se voile 
l'espace d'un instant. Danger ! Il est urgent d'enchaîner sur un terrain plus 
joyeux...  
  
Les garçons, par exemple ? « Elle a commencé de bonne heure ! » amorce 
Emmanuel avec  un clin d'il complice. Le papa n'a pas oublié pas le temps des 
vacances et un certain Jonathan qui, du haut de ses 7 ans, venait 
chercher sa fille (4 printemps à l'époque) avec sa petite moto électrique (David, 
jaloux, a changé d'adresse depuis). Pris en flag nu comme un vers sous la douche 
de la maison de Six-Fours (Roxanne est en tenue d'Eve), le jeune motard fait 
preuve d'une assurance toute enfantine : « Je suis amoureux de votre fille, 
madame ! » lance-t-il très fier à Madly en quittant la salle de bains. 
Roxanne a t-elle gardé un petit faible pour l'univers motorisé ? Toujours est-il 
que ses yeux noisette ont accroché, il y a un an et demi, ceux de Yoann, 
un samedi soir sur la terre (en réalité sur le dancefloor du Drungly). Après un 
an et demi, la considère-t-elle comme la femme de sa vie ? « J'espère bien ! » 
glisse-t-il. Avant le concours Miss France, une année pleine de rencontres, de 
tentations et de surprises attend sa jeune fiancée. Une échéance que le jeune 
mécano aborde sereinement. « J'ai confiance ! » assure-t-il. Une 
déclaration (d'amour) qui résonne comme le clap de fin de notre escale majolane. 
Madly nous raccompagne sur le pas de la porte : « C'est une bien jolie chose 
qui nous arrive ! » A Lyon, aussi !   |